Alors qu'il est absent des grilles de Ramadan
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"Hassan ou Rbaâtou" revient au Mégarama 




Hassan El Fad n'est pas de la fête ramadanienne cette année. Il a décidé de prendre congé et donc de ne pas participer à la programmation de ce mois de Ramadan.
Et c'est vraiment dommage parce que Hassan El Fad est le seul, de l'avis de tous, à présenter des émissions d'humour valables et bien conçues comme c'était le cas l'année dernière avec sa série El Fad TV.
 Cette série avait dévoilé, une fois de plus, l'étendue du talent et du savoir-faire de cet artiste. Une idée bien travaillée, un concept bien étudié, des comédiens très valables, des textes bien réfléchis et une réalisation conséquente.
 Il faut reconnaître que pour réussir un travail comme celui proposé l'année dernière, il faut faire appel à des techniques de cinéma parfois avec tout ce que cela suppose comme décors, costumes, etc.
 Cette année, Hassan a voulu prendre du répit pour revenir plus en forme l'année prochaine car ce n'est le genre d'artiste à courir après les cachets encore moins, après la célébrité. 
Hassan El Fad n'a plus rien à prouver et cela depuis longtemps. C'est pratiquement le seul humoriste intellectuel qui a versé dans plusieurs modes d'expression.
Il était professeur d'arts plastiques, ce qui explique sa profonde connaissance des couleurs en ce qui concerne l'image; de plus il est musicien et du vrai musicien puisqu'il joue très bien un saxophone pour des airs jazzy et d'autres instruments aussi compliqués les uns que les autres et cela le public a eu l'occasion de le constater plusieurs fois.
 Mais si Hassan El Fad est absent des grilles de télévision, il n'en est pas moins présent au niveau du théâtre car il se produit au Mégarama avec un nouveau spectacle intitulé "Hassan ou Rbaâtou". Il s'agit de réunir des "hlaikia" de Jamaâ El Fna, une idée qui l'a habitée depuis très longtemps mais qui a pu se concrétiser finalement il y a deux années.   Ce n'est donc pas la première représentation de "Hassan ou Rbaâtou", car des représentations avaient eu lieu et avaient rencontré un très grand succès. Mais pour pouvoir tenir la cadence des représentations surtout que certaines d'entre elles étaient prévues en Europe, il fallait prévoir un gros budget, ce qui n'était pas possible surtout que le spectacle comprend 15 comédiens en plus de plusieurs accompagnateurs.
 C'est une nouvelle expérience tentée avec ceux qui font le bonheur des visiteurs des "halkas", une expérience qu'ils ont jugé à sa juste valeur surtout qu'ils sont encadrés et menés par un artiste talentueux, en l'occurrence Hassan El Fad. 
Pour cet artiste qui a décidé de ne pas travailler pour la télévision cette année en raison surtout du manque de temps et de la contrepartie jugée insuffisante, la télévision et le cinéma occupent énormément de temps et restent en marge en ce sens que l'artiste ne traite pas directement avec le public.
 Ce n’est pas le cas du théâtre qui permet à l'artiste de toucher directement le public, de le sonder et de voir de façon directe ses réactions.
 D'ailleurs; on croit savoir que Hassan El Fad va délaisser le cinéma et peut-être la télévision aussi pour se consacrer à la planche et à de nouvelles expériences. Pour lui, le cinéma limite l'acteur en lui traçant le cadre strict qu'il ne faut pas dépasser. La télévision, elle, demande beaucoup de travail mais ne paye pas bien. Il ne reste plus que le théâtre pour donner plus de liberté à des artistes qui ne veulent pas se sentir liés et limités et c'est justement la cas de Hassan El Fad.